Césarienne, péridurale, ventouse et épisiotomie font partie des interventions les plus courantes qui peuvent subvenir lors de l’accouchement d’un nouveau-né pour faciliter son expulsion. L’incision du périnée ou l’épisiotomie, bien qu’étant une intervention anodine, est redoutée par plusieurs futures mamans surtout les primipares ou celles l’ayant déjà subie. Cependant, il peut être évité lorsque des précautions sont prises par la femme enceinte. Retrouvez donc dans cet article, 5 conseils pour éviter l’épisiotomie lors de l’accouchement.
En quoi consiste l’épisiotomie ?
Pratiquée pour la première fois en 1742, l’épisiotomie est une intervention chirurgicale qui consiste à inciser modérément le périnée, la partie située entre le vagin et l’anus, lorsqu’il résiste. L’obstétricien (le gynécologue ou la sage-femme) est en effet obligé de prendre son ciseau lorsque l’expulsion devient difficile. Il est question de distendre le périnée et de faciliter le passage du bébé. Cela permettra d’éviter une mauvaise déchirure à la maman et d’écourter le travail.
Toutefois, il faut souligner que cette intervention chirurgicale n’est pas systématique aujourd’hui. En effet, l’épisiotomie est beaucoup plus pratiquée lors de situations particulières telles que les accouchements difficiles, au cours d’une manœuvre obstétricale et chez les femmes ayant eu des déchirures graves au cours d’un précédent accouchement.
Le souci, c’est qu’après l’accouchement, certains désagréments surviennent comme :
- les infections en cas de négligences
- une cicatrisation lente
- la perte de libido
- des douleurs lors des rapports sexuels
- une difficulté à se reconnaître.
Des conséquences qui peuvent être parfois très difficiles à vivre pour les femmes concernées. Mais ce qui pose vraiment problème, c’est le fait de s’imaginer qu’on pourrait subir ce genre d’opération au moment de l’accouchement. Par ailleurs, il faut souligner que le taux d’épisiotomie pratiquée en France en 2018 est de 35 %, selon certaines études. Et rappelons que les chiffres étaient plus alarmants dans le passé.
C’est la raison pour laquelle certains médecins et sages-femmes préconisent à leurs patientes des techniques données pour limiter le risque d’épisiotomie. Ces techniques devraient aider à détendre le périnée, par conséquent faciliter l’accouchement par voie basse.
4 conseils pour préparer son périnée avant l’accouchement
Il est important de garder en tête que la zone du périnée peut « s’entraîner » pour gagner en élasticité de telle sorte à ce qu’elle se dilate mieux durant l’accouchement.
Le massage du périnée
Procéder au massage du périnée régulièrement, une fois par jour, à partir du 8ème mois de grossesse, aide à étirer et à détendre le muscle. Cette méthode a été efficace pour bon nombre de femmes enceintes et des études ont même eu à confirmer son efficacité. Vous pouvez le faire seul ou votre compagnon peut vous aider à réaliser ce massage.
Le massage du périnée peut se faire avec les doigts en utilisant de l’huile 100 % naturelle. Il s’agira de masser la zone qui se trouve entre le vagin et l’anus. C’est une méthode qui permet d’hydrater cette zone et qui aide à stimuler la production de collagène (rends les tissus plus souples). Pendant 5 à 10 minutes, il est conseillé de faire des mouvements en forme de U avec le pouce. Vous trouverez de nombreuses vidéos sur YouTube pour vous aider. Vous pouvez également demander conseil à votre médecin ou sage-femme.
Utilisation de la méthode EPI-NO
« Non à l’épisiotomie » comme son l’indique, EPI-NO est une technique qui permet d’éviter cette intervention. Il s’agit d’un ballon dégonflé que la femme insère dans le vagin. Le ballon est relié à un manomètre qui sert à mesurer son volume. Cependant, la femme enceinte a besoin de l’avis d’un agent de santé avant l’utilisation de ce type de dispositif.
Il peut être utilisé à partir du 3e mois de grossesse en petit volume, qui augmente jusqu’à la fin de la gestation. Toutes les femmes sont soucieuses de l’aspect de leur vagin après accouchement. Cet appareil est également très utile pour la rééducation du périnée. Toutefois, il faudra veiller à ce qu’un médecin vous apprenne comment il s’utilise la toute première fois.
Faire des exercices de Yoga et Pilates
La musculation du périnée peut être faite grâce à des séances de Yoga et des exercices de Pilates. Même si ce sont des exercices plutôt doux, ils permettent de travailler profondément les muscles.
Adopter la méthode Kegel
La méthode Kegel, mise en place par le gynécologue Arnoul Kegel, regroupe un ensemble d’exercices qui permettent de renforcer les muscles du plancher pelvien. Ce sont des exercices qui consistent en des contractions et relâchements du périnée.
En résumé, prendre soin de son périnée durant les 9 mois de grossesse est un bon moyen d’éviter de passer par la case épisiotomie.